Le médecin appelé sur les lieux signera le certificat de décès sans examiner le corps qui avait déjà été installé dans l’hélicoptère, pour son évacuation.
2 -
Le corps reste plusieurs heures à l’hôpital de la Salpetrière en attendant une ambulance pour l’emmener à l’Institut médico-légal (ILM).
3 -
Le corps arrive nu à l’ILM.
4 -
Le Procureur de la République ordonne que l’autopsie du crâne ne soit pas pratiquée.
5 -
Le Procureur ordonne la recherche de traces de projectile, mais pas des fractures éventuelles, alors que le visage du mort ressemble à celui d’un boxeur. L’analyse des blessures au visage n’est pas faite.
6 -
Les photographies de l’identité judiciaire révèlent que Robert Boulin porte une entaille à la limite du poignet et de l’avant-bras droit. Or, il a été démontré que celui-ci ne s’était fait aucune blessure à cet endroit jusqu’au départ de son domicile. Ce fait n’a donné lieu à aucune analyse ou expertise. L’ordonnance de non-lieu ne fait même pas état de cette blessure.
7 -
Le pharynx, le larynx et la langue ont été enlevés sans être examinés.
8 -
L’analyse anatomopathologique des poumons, qui est pourtant l’examen déterminant en cas de noyade, n’est pas réalisée.
9 -
Aucune trace des comprimés de Valium ne sera détectée, ni dans l’estomac, ni dans le tube digestif comme cela aurait dû être le cas en cas d’ingestion de comprimés. Aucune autre explication ne sera fournie sur la provenance de trace de Valium dans le sang du ministre.
10 -
Les enquêteurs ne s’intéressent pas à l’étrange position en « coffre de voiture » du corps, avec les jambes légèrement repliées et un seul bras levé, dont les rigidités semblent cassées et la paume de main enflée.
11 -
Non-réalisation, lors de l’autopsie de « crevés », c’est-à-dire d’incisions dans les téguments et les muscles qui permettent de retrouver les traces d’hématomes profonds ou les traces de piqûres afin de déterminer si un produit a été injecté à la victime de son vivant.
12 -
Alors même que la bouche est fermée et les rigidités formées, les maxillaires du cadavre sont solidarisés à l’IML, sans que la famille en soit informée.
13 -
Alors même que la bouche est fermée et les rigidités formées, les maxillaires du cadavre sont solidarisés à l’IML, sans que la famille en soit informée.
14 -
Aucune recherche de diatomées (micro-organismes à la surface de l’eau) n’est effectuée, ce qui aurait pu permettre de certifier, en cas de noyade, le lieu exact de celle-ci.
15 -
Il a été procédé à l’institut médico-légal, à des soins de thanatopraxie et d’embaumement, sans que la famille en soit informée. Cet acte réalisé par l’IML contraire aux lois françaises est normalement sanctionné lourdement par le code pénal.
16 -
Voyant le visage tuméfié de son mari, Colette Boulin demande pourquoi le visage est abîmé, la police lui répond que c’est à cause de l’autopsie. Or, aucune autopsie du crâne n’avait été pratiquée sur ordre formel du Procureur. Les enquêteurs feront ensuite croire que cette autopsie n’a pas été pratiquée à la demande de la famille.